L’illumination de Berta

Une illustration datant d’Août dernier où je sors de ma zone de confort…

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Une nuit en enfer

 

Je suis actuellement en train de commencer le troisième chapitre d’Apocalypse. Il me semble donc charitable de mettre en ligne ici le début du second chapitre. Désolé pour la longue interruption, pour me faire pardonner, j’offre, à ceux qui ne la connaissent pas, l’origine du symbole qui illustrait le billet du premier chapitre.
Chapitre II

Epuisé à force de se torturer l’esprit, Eurynome dormait dans sa modeste chambre, froidement éclairée par la lune, dont la lumière était diffusée à travers la meurtrière. Son sommeil est agité, il fronce les sourcils et ses membres font des gestes brusques tendit que sa bouche s’ouvre pour lancer un appel à l’aide dont le son ne sort pas.Le bruit de la porte principale, suivi par le son d’armes jetées à terre, réveille Eurynome. Il bondit hors du lit, ouvre légèrement sa porte et approche son œil de l’entrebâillement. Il est rassuré de voir Caym et une vingtaine de chevaliers du seigneur De Paroy rentrer au château sous une apparence humaine. Certains sont blessés, d’autres épuisés et cinq d’entre eux manquent à l’appel. Caym s’arrête devant Aubert venu à leur rencontre et cherche son souffle avant de lui résumer leur bataille.

« Ce n’était qu’un premier contact, ils n’ont pas déployé toutes leurs forces. Le pouvoir ducal a changé de camp, nous ne sommes plus en sûreté ici, il faut partir pendant qu’il en est encore temps !
– Jamais, lui répond Aubert, il nous faut plus d’hommes. J’envoi un messager chercher des alliés outre-Rhin et demain, je participerai à la bataille. Même ton jeune protégé doit combattre !
– Mais il n’est même pas encore éveillé, il vient seulement de découvrir que nous ne sommes pas humains. Tu veux le sacrifier après l’avoir apprivoisé ?
– Comme tu voudras Caym, mais sache que je me battrai jusqu’à la mort pour défendre ma forteresse. »

Caym monte sans un mot vers sa chambre d’un pas pressé, visiblement vexé par l’attitude d’Aubert. Eurynome regagne sa couche le plus doucement possible, comme pour éviter d’attirer l’attention des monstres se trouvant derrière la porte. Ces personnes qui, hier encore étaient ses compagnons, font désormais peur au jeune homme et la simple idée de devoir leur faire face le lendemain matin fait battre violement le cœur d’Eurynome.

Les bruits ont cessé dans le château. La lumière chaude du soleil levant commence à illuminer les sapins et les pierres de la forteresse. Eurynome ouvre la porte de sa chambre en prenant bien soin de ne pas la faire grincer et emprunte l’escalier qui mène à la tour ouest, celle qui est en rénovation. Une fois arrivé en haut de celle-ci, il examine le trou béant dans le toit et réfléchit à la façon dont il pourrait utiliser cet orifice pour s’échapper de ce nid de démons. Alors qu’il commence à escalader plutôt habillement les poutres enchevêtrées, une voix le fait sursauter.

 

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A la Haute Pierre…

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La tension monte entre les mystérieux habitants du château de la Haute Pierre et leurs pieux voisins de l’abbaye. Caym se doit de guider Eurynome sur les chemins de la vérité.

« La vie au château était à l’image des vices de son seigneur : gourmandise, paresse et luxure… Les banquets n’étaient pas chose rare, les jours de repos réguliers et les orgies fréquentes ! Toutes les valeurs inculquées à Eurynome durant son enfance par Michel étaient alors bafouées sans que cela ne pose le moindre problème au jeune homme.Eurynome devint plus qu’un simple chasseur, Caym lui enseigna le maniement des armes blanches et les deux hommes devinrent amis. Caym était différent des autres membres de cette cour paillarde. Son goût pour les plaisirs terrestres était au moins aussi développé que chez les autres mais il avait cet amour du raffinement qui lui était propre. Ennemi de la vulgarité et de la bêtise, Caym était l’un des seuls à s’accorder quelques heures de lecture entre deux fêtes, ce qui le rapprocha d’Eurynome.

La bibliothèque de Caym n’était pas aussi importante que celle dont Michel avait l’accès bien sûr mais ses ouvrages intéressaient beaucoup le jeune Eurynome. Alors que ce dernier n’avait connu comme seul lecture que la parole des évangélistes, il découvrit chez Caym des auteurs à l’ouverture d’esprit d’une grandeur jusqu’alors insoupçonnée par le jeune homme. Des ouvrages de philosophie Grecque aux Manuscrits Chinois en passant par les récits démoniaques de certains écrivains Italiens, Eurynome pouvait alors se faire une véritable idée de la pensée humaine à travers le monde.

Le temps passe très vite sans les soucis. Nous sommes en 1223. Etrangement, personne ne vieillit ni ne meurt dans ce château où l’on continue à festoyer pendant que les hameaux des alentours souffrent de la disette. Eurynome est désormais Chevalier ; il a toujours cette apparence de jeune homme et le seigneur de Parroy est toujours aussi fermement installé sur son trône. Eurynome s’est attaché à cette servante qui travaille aux cuisines du château depuis 6 ans. Son tempérament solitaire l’empêche de se marier avec, il a peur de s’attacher d’avantage et de toutes façons, la politique du château est contre le mariage.

Dans l’Abbaye, on ne supporte plus les agissements du seigneur de Parroy. Un groupe d’abbés et de grands personnages de l’église sont réunis. Pour les présider : Michel, accompagné d’un homme habillé de la même façon aux cheveux longs et blonds. Ce dernier s’adresse à l’assemblée :

« La fin du règne d’Aubert de Parroy est arrivée ! Nous avons crée ce monastère pour faire reculer le mal de cette contrée et le voici qui nous nargue en voisin depuis un siècle ! La protection que lui assurait l’ancien duché n’est aujourd’hui plus de mise ! Le nouveau Duc est des nôtres et je compte bien, avec votre accord, utiliser son armée pour déloger ces créatures !

Mais pourquoi ne pas utiliser votre propre armée monseigneur ? – Dit un vieux prêtre.- Notre armée ne peut être utilisée pour un si petit conflit local, l’armée de Matthieu sera amplement suffisante pour balayer ces monstres. De plus, cette région est sous sa juridiction. »

L’assemblée se lève et quitte la salle. Seuls Michel et l’homme aux cheveux blonds restent assis. Michel lui adresse la parole.
«Pourquoi vouloir absolument les détruire ?

Comment oses-tu poser cette question ? Ce sont nos ennemis !
– Ils ne nous ont jamais posé de problème.
– Ils nous défient en s’installant en plein milieu de la croix monastique !
– En es-tu sûr ?
– Ta compassion envers cette vermine te jouera de mauvais tours Michel !
– Ta haine t’aveugle Gabriel. »

Le soleil se couche sur les tours de la forteresse de Haute-Pierre. Assis sur un contrefort, Caym et Eurynome observent en silence cette boule incandescente s’écraser derrière les forêts de la vallée.

« Ne trouves-tu pas trop facile le fait de se complaire dans l’ignorance Eurynome ?
– Pardon ?
– Le fidèle chrétien vit dans l’ignorance. Il croit en des écritures qu’il n’a jamais lu de peur de déplaire à une puissance supérieure. Alors que la vérité est écrite au quotidien sous ses yeux. Dans chaque objet, dans chaque animal, dans chaque plante, dans chaque élément.
– Je ne laisse aucun écrit guider ma pensée…
– Mais tu oublies quand même de regarder devant toi ! Vois tous les chevaliers du château, aucun n’a vieillit depuis ton arrivée il y a plus de 4 décennies. Quand au seigneur de Parroy, voici plus d’un siècle qu’il est sur son trône. Rien de tout cela ne te semble étrange ?
– Je ne sais pas, j’éprouve un sentiment de bien-être avec vous. Je me sens enfin avec une famille. Ces détails m’importent peu.
– Et bien il serait temps que tu saches qui tu es réellement… »

Caym s’interrompt brusquement. Il regarde fixement l’entrée de la vallée en direction d’Etival. La colère sur le visage, il se retourne vers le donjon et, d’un saut prodigieux, atteint la fenêtre de la salle du trône pour prévenir le sir de Parroy.

« Aubert, une légion d’anges !
– Quoi ?
– Il me semble que Matthieu est à leur tête ! C’était à prévoir, préparez-vous tous à l’attaque »

Eurynome n’a pas bougé du contrefort sur lequel il est assis. Fasciné, il observe ce vol d’êtres ailés habillés de blanc dont le regard, à la fois terrifiant et fascinant, ne lui est pas étranger… Une main s’appuie sur son épaule. Eurynome se retourne et découvre avec effroi un être noir, cadavérique, couvert de cornes, de griffes et de pointes, munis de deux ailes semblables à celles des chauves-souris et dont les yeux noirs et sans expression reflètent le visage pétri de stupeur du jeune homme.

« J’aurais préféré que tu découvres cela dans d’autres circonstances. Mets-toi à l’abri tout de suite !» lui dit la créature.

C’était la voix de Caym. Armé d’une épée à deux mains il s’envole vers l’armée blanche, sitôt suivi par une dizaine d’autres créatures de la sorte. Le bruit provoqué par le claquement de leurs ailes fait frissonner Eurynome qui, toujours paralysé par cette vision, s’agrippe au contrefort comme pour ne pas être happé par la sombre envolée qui progresse vers l’horizon.

La stupeur passée, tout devient clair pour Eurynome : les paroles prononcées par l’homme en blanc pendant son jeune âge prennent tout leur sens. La puissance des messagers divins, les anges et leur combat contre le démon n’est plus, comme dans l’Apocalypse de Jean, une simple métaphore. La scène se déroule là , à la forteresse de Haute-Pierre, sous les yeux d’Eurynome. Que fait-il en plein coeur de cette bataille ? Laquelle de ces deux castes doit-il craindre ? Doit-il être spectateur, acteur ou même victime ? Comment Mener une existence normale après cette vision ?

Autant de questions qui frappent simultanément l’esprit de celui qui, quelques minutes auparavant, se complaisait dans l’ignorance.

Fin du premier chapitre.

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La jeunesse du héros

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Le contexte historico-géographique exposé, je vous propose aujourd’hui la suite d’Apocalypse avec la jeunesse du personnage principal.
« Hiver 1180 ; une femme enceinte frappe à la grande porte de l’Abbaye. Il s’agit d’une servante du seigneur de Parroy. Tout le village la connaît ; chassée du domicile conjugal par son mari, l’enfant qu’elle porte serait l’oeuvre d’un chevalier de la forteresse de Haute-Pierre. Elle serait, dit-on, hébergée au château et vivrait dans le péché avec son amant. Les ragots font souvent plus mal que les faits en cette époque et la femme qui vient chercher l’aide d’un prêtre médecin ne se fera pas ouvrir la porte du monastère. Epuisée par les douleurs de l’enfantement, la femme s’écroule devant cette porte désespérément close. La neige et le froid de la nuit s’abattent sur elle sans qu’elle ne puisse luter.Une silhouette blanche se détache doucement de l’obscurité du cloître. Un homme apparaît. Il porte une barbe et des cheveux noirs très long ; il est vêtu d’une longue et ample toge aussi blanche que la neige au sol et on devine en dessous une armure de métal et une épée. Il s’approche de la jeune femme, lui pose la main sur le cou à la recherche de quelque signe vital et la porte dans ses bras. Il se retourne vers la porte et lance un « ouvrez-moi» qui ouvre instantanément l’énorme panneau de chêne. L’homme en blanc traverse alors l’allée centrale de l’église sous les regards effrayés et intrigués des moines bénédictins en habit noir. Il pose la femme sur le maître-autel et ordonne « qu’on sauve son enfant » et s’en retourne dehors. Les moines s’exécutent aussitôt.
La femme mourra lors de l’accouchement mais l’enfant survivra et sera pris en charge par les moines.

L’enfant sera élevé par des bûcherons du hameau de La Presle jusqu’à ses 17 ans. Peu bavard et solitaire, il n’entretiendra pas de relations affectives avec sa famille d’adoption. Bien que personne ne lui ai jamais dit, il sait que ce ne sont pas là ses vrais parents et se contentera d’être amical et courtois avec eux. A chaque nouvelle lune, l’homme en blanc vient rendre visite à l’enfant, s’inquiète de sa santé, délivre une bourse aux parents et s’entretient de longues heures avec l’enfant. Dès ses 17 ans, ce dernier quitte sa famille d’adoption et s’installe dans une petite cabane en pleine forêt. Ses réflexes prodigieux et sa grande précision feront de lui un chasseur exceptionnel, ce qui lui permettra de vivre décemment.

Voilà maintenant plus de 5 ans qu’il vit totalement seul. Ses seuls contacts avec le monde reviennent chaque jeudi lorsqu’il part vendre son gibier sur le marché de Médium Monasterium. Les commentaires vont bon train sur cet homme des bois célibataire et quasiment muet qu’on ne voit ni à l’église, ni aux fêtes. En dehors de la chasse, celui-ci voue une véritable passion à la lecture. Ayant appris à lire auprès de l’homme en blanc, il dévore les nombreux volumes que ce dernier lui a laissé lors de leur dernière rencontre il y a 5 ans.

Un soir d’automne 1202, notre jeune homme poursuit un lièvre dans la forêt de Malfosse, ainsi nommée car abritant un ermitage où étaient ensevelis les enfants mort-nés. C’est également un lieu de pèlerinage pour les lépreux de la région, la source de Malfosse étant, dit-on, miraculeuse. Toujours est-il que lorsqu’il passe devant l’ermitage, le jeune homme ne voit ni mort-né, ni lépreux, ni même le lièvre qu’il poursuivait mais deux hommes vêtus de noir qui semblent attendre quelque chose ou quelqu’un.

Leurs chapeaux, leurs bottes et le fourreau qui dépassait de leur grande cape indiquaient clairement leur appartenance. Le jeune homme les salue poliment et feint de continuer son chemin en pensant qu’il doit s’agir de deux chevaliers du seigneur de Parroy. Mais alors qu’il les dépasse, notre chasseur est arrêté par l’un des hommes qui lui retient l’épaule avec sa main.

«On dit que tu es le meilleur chasseur de la vallée !
– On dit tellement de choses
-Serais-tu intéressé de devenir chasseur pour notre seigneur Aubert de Parroy ?
-C’est pour cela que vous êtes ici ?
-Oui
-Comment m’avez-vous trouvé ici ?
-Es-tu intéressé ou non ?
-Pourquoi pas…
-Suis-nous. »

Les trois hommes se dirigent donc vers la forteresse de haute-pierre et notre jeune homme ne pose pas de question supplémentaire. Vivre au château serait une expérience intéressante et ces hommes lui paraissent étrangement familiers malgré leur allure impressionnante. Arrivé au château, le jeune homme est accueillit par Aubert de Parroy en personne. L’homme est réputé pour sa violence et son manque de tolérance mais cela ne semble pas impressionner notre chasseur solitaire. Toute la cour du seigneur est là . Chacun regarde le jeune homme et échange un mot ou un sourire avec son voisin. On dirait qu’il est attendu. Le seigneur de Parroy s’adresse alors à son futur sujet :

« Comment te nommes-tu chasseur ?
– On m’a donné le nom d’Eurynome.
– Etrange prénom pour quelqu’un de la vallée…
– C’est le nom que m’a donné l’homme qui m’a recueillit
– Oui…. Michel.
– Vous le connaissez ?
– Là n’est pas la question. Tu prendras tes fonctions de chasseur officiel dès demain à l’aube. En échange tu seras nourri et logé ici, au même titre que mes autres chasseurs et chevaliers. Caym va t’indiquer ta cellule. »

Eurynome salue le seigneur en signe de remerciement et suit l’homme en noir qui l’avait interpellé à Malfosse. Celui-ci emmène Eurynome dans une petite pièce de la tour Nord où un lit et un tabouret en bois sont l’unique mobilier. Une meurtrière lui permet de voir le soleil se coucher sur l’abbaye bénédictine. Caym souhaite bonne nuit à notre jeune homme et referme la porte. Eurynome est à nouveau seul mais éprouve un étrange sentiment de bonheur et l’impression d’avoir trouvé une vraie famille en ces gens qu’il ne connaît que depuis quelques minutes, qui ne sont pas de son milieu mais qui viennent de lui offrir une situation en or. »

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Jour de colère que ce jour là

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Une raison majeure qui m’a poussé à créer ce blog est le fait d’exposer en ligne mon nouveau projet et son évolution.

Le projet en question s’appelle Apocalypse et il est loin d’être nouveau en fait. Depuis 1998, j’ai dans la tête une histoire qui me tient beaucoup à coeur et qui hante chaque soir mes réflexions nocturnes. Pour résumer grossièrement (Enculé de putain de résumé ! Voilà , très grossièrement donc ;)) il s’agit de l’histoire d’un démon entre sa naissance au XIII° siècle et l’époque actuelle. Dans Apocalypse, les anges et les démons sont justes une espèce voisine de l’homme. Ils ont inventé les religions pour garder le contrôle sur les humains mais petit à petit, anges et démons sont devenus les pires ennemis du monde. Les premiers veulent jouir seuls de leur pouvoir sur les hommes alors que les seconds sont prisonniers d’un rôle qui les marginalise. Suite à un évènement qui changera les rapports futurs entre les deux castes ennemies, Eurynome sera banni par les siens et chassé par les anges.

Initialement prévu pour être une BD (2 planches ont été faites mais le scénario a complètement évolué depuis et c’est devenu un trop gros travail, qui plus est inadapté à mon style de dessin) puis un film (chose impossible tant qu’on ne rachète pas la Paramount), il n’y avait jusque maintenant que peu de choses concrètes résultant de ce projet (quelques anims flash, des croquis, plein de dessins et un site pour tout regrouper : http://jademara3.free.fr). Aujourd’hui, je me dis que la meilleure et la plus simple façon d’illustrer efficacement ce projet est de l’écrire. Voici donc le commencement d‘Apocalypse, le roman.

Je vais donc essayer de tenir une sorte de journal en ligne (ouais un weblog quoi… :p) de l’évolution du projet en proposant quelques extraits choisis. N’hésitez pas à me faire part de toutes vos remarques, les compliments et surtout les reproches qui m’aideront à trouver le ton juste pour mon récit. Bah ouais, je suis pas écrivain moi, mais j’ai envie (et besoin) de raconter cette histoire.

Actuellement je viens de finir d’écrire le chapitre II du premier Episode (Car chaque période historique correspondra à un épisode). En attendant plus d’infos sur ce blog, voici le tout début de l’histoire, résumant le contexte historique de l’époque.

« 1180. Medium Monasterium est une ancienne Abbatiale construite au cœur des Vosges gréseuses. S’élevant dans le fond d’une vallée sombre, entourée de forêts impénétrables, la première cellule monacale fut érigée en 671 par un puissant évêque d’outre-Rhin, sur la rive de cette rivière tumultueuse rivière que l’on appelle Rabodeau. Aujourd’hui, l’abbaye abrite une bibliothèque réputée dans toute la chrétienté et accueille les grands érudits de ce monde. Elle s’est entourée de cellules où paysans, bûcherons et chasseurs assurent la survie et l’approvisionnement de l’ensemble abbatial.

Le choix de cette vallée n’est dû, ni au hasard, ni au caprice d’un évêque de Trêves éblouit par la beauté du paysage. C’est dans cette région de l’Est du Royaume que vivent sorcières, vampires et autres démons. C’est en tout cas ce que pense la haute autorité de l’Eglise qui, dès la seconde moitié du VI ème siècle, commencera la création de ce qui deviendra la grande croix monastique de Lorraine.

Il s’agit en fait d’un ensemble de cinq Abbayes implantées au cœur de cette région maudite dont la présence devrait protéger les populations locales et par la même occasion leur apporter la parole divine. La disposition géographique de ces 5 Abbayes évoque une croix, avec au nord : Bonmoutier, au sud : Saint-Dié, à l’ouest : Etival, à l’est : Senones et au centre : Medium Monasterium, le monastère du milieu.

En 1123, un seigneur du nom d’Aubert De Parroy s’autoproclame Défenseur de l’Abbaye de Medium Monasterium. Il fait construire une forteresse sur une roche dominant l’abbatiale : La Haute-Pierre. »

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