Archive de mars, 2009

Cyber toile

Voilà un sacré moment que je voulais me remettre un peu à la peinture, mais à peine l’idée abordée, je me voyais déjà avec les mains de toutes les couleurs, des tubes explosés partout et mon « œuvre » froissée dans la poubelle car ne correspondant pas à mes attentes. Heureusement, la technologie moderne est venue me tendre son stylet salvateur grâce auquel j’ai pu peindre cette toile.
Ca ressemble à de la peinture, ça bave comme de la peinture, ça se mélange comme de la peinture, mais ça n’est pas de la peinture. Il s’agit en fait de l’outil « peinture à l’huile » du logiciel Corel Painter, le meilleur ami des tablettes graphiques. Soyez indulgents avec le résultat, il s’agit de mon tout premier essai avec cet outil et je suis conscient que le sujet est un peu cul-cul et sans grande originalité (pour les curieux, il s’agit de la rivière « Le Rabodeau » vue depuis le pont du centre de Moyenmoutier).
quaisjyp

La perceuse c’est ma berceuse

Le week end dernier (28 février et 1er mars) une poignée d’étudiants de l’IUT de Saint-Dié-des-Vosges organisait « les 48 heures du short movie », sorte de copie du « 48 hour film project » en plus modeste.
Résumé d’un week-end de fou avec film offert à la fin.
C’est presque par hasard et au tout dernier moment (la veille !) que nous nous sommes inscrits sur un site plus douteux qu’accueillant. Le vendredi soir à 18h, le sujet tombait : « Partout sauf ici » avec une petite phrase l’accompagnant : « but : l’esthétisation de la violence ». Un sujet aussi insaisissable qu’une anguille avec des mots qui n’existent pas, voila qui était parfait pour motiver la team Chimère !Un resto et quelques litres d’alcool plus tard, le scénario est prêt. Le film s’appellera « 9mm » et sera vraisemblablement moins drôle qu’à l’accoutumée. Vers 3h du matin, le story board et la liste d’accessoires sont rédigés. Barth et moi-même, les auteurs, allons goûter à quelques heures d’un sommeil dont on sait déjà qu’il nous fera bientôt défaut.Samedi, 9h : le temps de réunir le matos et de choper Debeuzer et nous voici en route vers les forêts de Moyenmoutier où nous tournons tous les plans en extérieur (énorme coup de bol, il fait super beau, ce qui était primordial pour notre histoire).

Plus de temps à perdre au resto, c’est au Mc Do que nous nous sustentons avant d’enchaîner sur un squattage massif de mon lieu de travail : l’imprimerie ITC (merci à eux pour leur accueil). Nous allons commencer à tourner quand surgissent deux journalistes de Vosges Matin, visiblement heureux de trouver des « clients » plus réceptifs à leurs questions que les organisateurs du concours. Nous nous prêtons donc avec joie au petit jeu des stars interviewées avant d’attaquer sérieusement les scènes de l’atelier. Arnaud , Igor et Dédé nous ont rejoint entre-temps. Le matériel est différent de ce que nous avions prévu, ce qui nous oblige à revoir notre copie et nous fait perdre un peu de temps.

Il fait nuit quand nous quittons Saint-Dié mais il ne nous reste plus que des scènes d’intérieur à réaliser. Après un rapide crochet par chez Igor dont l’appartement fera office de clinique, nous nous installons dans un clapier sale et froid qui servira d’appartement à notre héros. Dans cette dernière phase de prise de vue, l’équipe est plutôt efficace et tous les plans sont tournés plus vite que je ne l’imaginais. Mention spéciale pour Dédé qui est bien plus convaincant en casse-couilles qu’en voix-off. Dommage pour nous.

23 H : Toute l’équipe mate la totalité des rushes avant que je ne la foute dehors pour attaquer tranquillement mon montage. Après 3 heures de découpage acharné, je m’accorde 4 heures de sommeil fortement appréciées.

Dimanche, 7h30 : Il me reste la moitié du film à monter et j’ai promis d’être présent au repas de famille qui a lieu aujourd’hui : il me reste moins de 5 heures pour tout finaliser. Le montage est très intéressant car bourré de petits effets à réaliser en post-prod mais il est également fastidieux car truffé de plans très courts à enchaîner, ce qui n’est pas l’idéal lorsque l’on souhaite en finir le plus vite possible.

Pas de panique, tout est finalement prêt à midi et j’ai même le temps d’envoyer une copie aux autres membres avant d’aller savourer un bon apéro.

C’est à moitié dans le gaz vers 16h40 que j’accueille Debeuzer et Barth qui sont venus me chercher pour le rendu des films au cinéma « l’Empire » à Saint-Dié. Sur place, je reconnais quelques vieux camarades d’IUT dont le souvenir de leurs travaux à l’époque me fait comprendre qu’il y aura du film de qualité ce soir…

Dimanche, 20h15 : commence la longue soirée de visionnage et de remise des prix du concours. Les films sont très variés, que ça soit au niveau de leur qualité que de la façon dont le sujet est traité. Le public est très réceptif et n’hésite pas à réagir lorsque la situation l’exige. Par contre, l’organisation est franchement à la ramasse, ce qui n’est pas facile à supporter lorsque l’on est en manque total de sommeil et qu’il fait 28 degrés dans la salle. Après avoir trouvé le bon PC pour le bon film, le public vote, le jury délibère, le public attend (encore) et le verdict tombe. Sur les 12 équipes participantes, 4 repartiront avec un prix et (des fois) un lot. Pas nous.

Un peu déçus, beaucoup crevés mais satisfaits quand même du week-end, nous rentrons pour retrouver avec bonheur nos lits. Il est plus de 23H.

Voici un nouveau concours de passé (et de loupé ! ^^) pour l’équipe Chimère. Le gros point positif de l’opération reste quand même, à mon sens, le film en lui-même. Je trouve que nous avons su répondre au sujet sans tomber dans le film de potes à la matrix avec des flingues, que nous avons bien géré le temps et surtout, je suis très satisfait de ce qui se trouve dans ce film qu’on ne voyait jamais (ou peu) dans les précédents : une histoire plutôt sérieuse et sombre ainsi que des effets originaux (merci Barth). En revanche, des éléments tels que la voix-off, le son, les raccords et les effets de plateau (comme le sang) auraient mérités d’être mieux maîtrisés.

Bref, un excellent week-end pour un résultat que je trouve encore plus satisfaisant que ne l’a été le dernier « 48 hour film project ».

article9mmlow < L’article sur le festival, et sur nous !

9mmafficheL’affiche réalisée par Vagari

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