Street Fighter II’ Champion Edition (Arcade)

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Je ne pouvais pas faire un énorme pavé sur SF2 sans parler de ses innombrables évolutions ! On ouvre donc le bal avec Street Fighter II’ Champion Edition.

 

Demi suite mais plein tarif

13 mois après la sortie du merveilleux Street Fighter II, Capcom remet le couvert avec un nouvel épisode. Loin d’être une suite à part entière, cet opus s’apparente plutôt à une mise à jour de son prédécesseur et amorce ce qui deviendra une tradition chez Capcom : user ses succès jusqu’à la corde grâce à des évolutions et des noms à rallonge. Alors, véritable révolution, simple produit de fan service ou pompe à fric décomplexée ? Sûrement un mélange de tout ça, dans des proportions variables, ce que nous allons voir en détails.

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Fan service

Pendant plus d’un an, les joueurs du monde entier se sont donc essayé au monstre Street Fighter 2 et, malgré une adhésion unanime, nombreux étaient ceux qui rêvaient de pouvoir incarner les quatre redoutables bosses du jeu. A l’écoute de ses fans, Capcom a donc exaucé leurs voeux en rendant jouables Boxer, Claw, Sagat et Dictator (si vous ne voyez pas de qui je veux parler, je vous invite à jeter un oeil à mon test de SF2) dans cette nouvelle version baptisée Street Fighter II’ (prononcez « prime » ou « dash ») Champion Edition. L’ajout de ces 4 « nouveaux » personnages à l’écran de sélection fait donc grimper le casting à 12 personnages jouables, ce qui place la barre très haut pour tous les concurrents qui commencent à pointer le bout de leur nez, en particulier du côté de chez SNK avec Fatal Fury et Art of Fighting comme éclaireurs. Même si le contrôle possible des bosses est la principale nouveautée de SF2’CE, elle est loin d’être la seule.

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Tirage de portrait

Toujours au niveau des bases même du jeu, il est désormais possible d’affronter son double, que ce soit en solo ou en versus. Le second joueur arbore alors automatiquement une tenue d’une nouvelle couleur, pas toujours de très bon goût et tributaire de la technique employée qui consiste simplement à remplacer les couleurs de la palette de chaque personnage (color swap). Concrètement, c’est à cause de cette astuce que l’on observera des cicatrices grises sur Zangief ou une langue jaune chez Blanka. Mais ces petits détails sont plus amusants que gênants et c’est un réel plaisir rafraîchissant de voir nos combattants changer un peu de fringues. La couleur « bis » est d’ailleurs sélectionnable volontairement en validant simplement votre personnage avec le bouton Start. Puisque l’on est dans le Select Screen, on remarque aussi que les portraits des combattants ont tous été retravaillés. Ceux-ci s’avèrent bien plus réussis que dans l’épisode précédent, plus agressifs et bien plus cohérent avec le graphisme des sprites. C’est peut être un détail pour vous, mais pour les gamers ça veut dire beaucoup !

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Palette pas laide ?

Restons dans l’univers graphique pour constater que pour tout le reste, aucun pixel n’a bougé ! Les sprites sont identiques, les décors également, si ce n’est que, eux aussi, bénéficient de nouvelles palettes de couleurs. C’est l’occasion de découvrir les stages de SF2 à un autre moment de la journée (crépuscule, nuit…) ou juste avec quelques nuances de couleurs revues. Le résultat s’avère assez inégal avec certains arrière-plans bien plus agréables (Claw ou Ryu) et d’autres moins convaincants (Guile et surtout Blanka). Côté décoration, on remarque la disparition ou la simplification de certains éléments destructibles, dans le but d’éviter les ralentissements involontaires lors de leur collision avec le joueur (fichtre ! ça voudrait donc dire qu’il s’agissait bien de ralentissements et non d’effets de style). Egalement dans le domaine de l’animation, le jeu semble un poil plus rapide que son aîné, mais ceci ne gêne en rien les sensations de jeu, au contraire. Niveau sons et musiques, rien à signaler, c’est une copie conforme de l’opus précédent.

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Rééquilibrage

Côté gameplay, c’est globalement la même chose mais on sent que Capcom a voulu parfaire son bébé en ajustant quelques paramètres. Certains nouveaux enchaînements sont désormais possibles alors que d’autres, jugés abusifs, ne seront plus de la partie. Les hitbox semblent également plus justes et la puissance des coups a été revue largement à la baisse. Au final, les combats sont bien plus équilibrées, plus longs et souvent plus tendus. Pour ce qui est du challenge contre le CPU, celui-ci s’avère bien plus relevé que dans SF2 et il faudra être très bon (ou user de fourberie) pour finir le jeu en 1 seul crédit. On comprend mieux l’appellation Champion Edition (et la durée minable de ma vidéo en fin d’article !).

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Faut-il (encore) craquer ?

Alors cette édition « prime » vaut-elle le coup ? Oui, indéniablement ! Il s’agit, au moment de sa sortie, de l’édition ultime de Street Fighter II, reléguant ce dernier à une version dépassée et incomplète. Même si l’on sent que l’intégration des 4 bosses n’est pas parfaite (on retrouve des doublons dans les 6 coups de base qu’ils proposent) et si l’on regrette l’absence d’innovations techniques, difficile de bouder notre plaisir devant cette évolution d’un jeu déjà exceptionnel. Certes, on peut l’avoir mauvaise de voir débarquer cette version lorsque l’on vient d’acquérir un SF2 devenu obsolète. On peut également voir d’un mauvais oeil l’opération commerciale qui rapportera bien plus à Capcom que ce qu’il aura investi. Il n’empêche que rien que pour le rééquilibrage et les ajustements de gameplay, cette version était indispensable aux amateurs de versus et de tournois. C’est d’ailleurs là le coeur et la motivation des différentes évolutions de Street Fighter et ça, on a tendance à l’oublier.

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La note du gros JYP : 5etoiles

 

 

Un premier pas vers la perfection

Street Fighter II est comme la choucroute : encore meilleur réchauffé !

 

Ma vidéo de Gameplay sur 1 credit :

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