Metro-Cross

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Toujours plus vieux, toujours plus fort, aujourd’hui on se concentre sur un titre très original sorti en arcade en 1985 : Metro-Cross ! Et comme je suis quelqu’un de sérieux (parfois), je vous parlerai même des différentes adaptations du jeu !

 

À vos marques…

C’est en 1991 que je découvre, sur mon Atari ST fraîchement acheté, ce petit jeu atypique. Aujourd’hui encore, la seule évocation du titre me replonge dans son gameplay nerveux et me fait fredonner une musique entêtante à jamais gravée dans mon esprit !

Mais commençons par le début : Metro-Cross est à l’origine un jeu d’arcade de Namco, sorti en 1985. Le principe est très simple : vous dirigez un personnage (« the runner », le courreur donc) devant effectuer une course à pied dans un couloir en ligne droite, dans un temps imparti, tout en évitant les nombreux obstacles visant à le ralentir. L’univers se veut futuriste, l’action se déroule toujours en intérieur mais on peut apercevoir une ville très moderne par les fenêtres de certains stages. Plus vous progressez, plus les niveaux sont longs, plus les obstacles sont nombreux et plus le timing pour atteindre l’arrivée sera serré. Contrairement à un jeu de course type Track & Field, vous n’avez pas à bourriner le stick ou les boutons pour avancer, mais juste à pousser le stick vers la droite pour accélérer. Là où Metro-Cross se démarque également du simple jeu de course, c’est dans l’utilisation d’une 3D isométrique nous permettant de nous déplacer dans la profondeur, ce qui nous permet d’éviter les obstacles au sol et de choisir le meilleur « couloir » de course à tout moment. Dernier aspect important, votre personnage peut également sauter, via l’unique bouton du soft. Bref, un gameplay très simple, efficace et intuitif, dès la première partie.

Un mode 2 joueurs est disponible, mais uniquement en alternance. On aurait apprécié de pouvoir s’affronter simultanément, mais cela impliquerait de pouvoir suivre les adversaires en permanence (même si l’un est très en retard), ce qui se traduit techniquement par l’usage de zoom, d’écran splitté ou de bornes en réseau, des dispositifs qui n’existaient pas, ou peu, en 1985.

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Prêt…

Penchons-nous maintenant du côté des bonus-malus, extrêmement bien pensés et dont il est primordial de connaître toutes les ficelles pour espérer dépasser le niveau 4. Les malus les plus courants sont les dalles vertes qui ralentissent considérablement votre personnage et représentent plus du tiers de la surface totale du sol, autant dire que vous chercherez en permanence à optimiser votre trajectoire afin de les éviter. Toujours dans le sol, certaines dalles peuvent vous projeter en l’air et vous laisser KO quelques instants, tandis ce que d’autres sont remplies d’eau et vous feront prendre un bain forcé qui, lui aussi, ne jouera pas en faveur de votre chrono. Heureusement, celles-ci sont clairement identifiables mais souvent regroupées, ce qui rend délicat leur évitement. Autre obstacle courant, les haies d’athlétisme, nous rappelant que nous sommes malgré tout dans un jeu de course, et que vous pouvez éviter en contournant ou en sautant par-dessus. Dans le cas contraire, vous vous prendrez une méchante gamelle vous immobilisant pendant de précieux instants. Beaucoup d’autres malus de type obstacle vous attendront : bouteilles de soda roulant au sol, roues rebondissantes, cubes traversant le couloir, pièces d’échecs sautillantes, etc. Pour tous les malus de type obstacle, un saut effectué trop tard déséquilibrera votre personnage qui sera ralenti mais pas stoppé, une subtilité de plus qui nuancera votre performance finale. Enfin, il existe des malus encore plus agaçants que tous ceux cités précédemment : les petites souris vertes qui s’agrippent à vous et vous ralentissent exactement comme les dalles de la même couleur.

Fort heureusement, notre runner pourra compter sur les différents bonus qui parsèment les couloirs de Metro-Cross. Les trampolines permettent de sauter par-dessus des étendues plus ou moins grandes, selon que vous appuyiez ou non sur le bouton de saut avec le bon timing. Encore une subtilité de gameplay bienvenue. Vous pouvez également emprunter des skate-board qui, en plus de vous faire vous déplacer plus vite, ne sont pas sujets à l’effet négatif des dalles vertes ! Très utile mais vous obligeant à revoir votre façon d’appréhender votre parcours, les zones vertes devenant alors celles à privilégier car comportant moins d’obstacles. Dernier bonus, le plus courant et le plus astucieux : les canettes de soda. Celles-ci réagiront différemment selon que vous shootiez dedans (simplement en les touchant) ou que vous les écrasiez en sautant dessus. Les canettes bleues donnent des points lorsqu’elles sont frappées, alors qu’elles arrêtent le timer quelques instants lorsqu’elles sont écrasées. Mention spéciale pour la canette jaune, qui, elle aussi, stoppe le timer quand elle est aplatie, mais vous donne une vitesse considérable lorsque l’on tape dedans. Dans ce dernier cas, je ne sais pas si je dois la considérer comme un bonus ou comme un malus tant la vitesse obtenue est élevée et vous garanti presque systématiquement une gamelle !

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Feu…

Techniquement, cette version arcade est tout à fait honnête malgré son grand âge : les graphismes sont simples, colorés, très lisibles, avec un style proche de la ligne clair, absolument parfait pour ce type de gameplay rapide et nerveux. L’animation ne souffre d’ailleurs d’aucun défaut et permet de bien appréhender ce qui se trouve devant.

Pour ce qui est de la musique, elle est tout simplement cultissime ! Certes, le même thème est utilisé pour tous les niveaux et il est très simple, mais son côté swing et entraînement le rendent unique, agréable et terriblement entêtant ! Je vous met au défi de jouer à Metro-Cross plus de 15 minutes sans garder ce petit air en tête une fois le jeu quitté. C’est simple, même au bout de 15 ans sans y avoir joué, j’avais encore toutes les notes en mémoire. Mais ce thème reconnaissable entre mille n’est pas seulement mémorable, il colle parfaitement à l’action, la rythme et devient indissociable de votre prestation.

Les bruitages quand à eux sont très classiques (voire même issus d’autres jeux de l’époque tant le bruitage des sauts a un air de déjà entendu) mais ils font le job et suffisent à ponctuer correctement nos parties sans gâcher la musique.

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Partez !

Au final, Metro-Cross est un excellent petit jeu, agréable, rapide, nerveux, intuitif, basé sur les réflexes et le fait de ne pas voir notre rythme de course cassé. Je dis volontairement « petit jeu » car ce dernier est extrêmement répétitif et devient assez vite difficile. On ne joue donc pas forcément très longtemps, mais on y revient souvent, ne serait-ce que pour écouter encore une fois cette musique inoubliable ! Pour 1985, Metro-Cross est un véritable ovni dans son concept, proposant déjà tout ce qui fait le succès des jeux actuels auxquels on joue 5 ou 10 minutes sur smartphones. J’en viens à rêver à un remake avec des succès à débloquer, des temps à comparer en ligne et pourquoi pas du vrai multiplayer simultané ! Bref, Metro-Cross c’est une recette visionnaire et atypique, parfaitement adaptée à l’arcade, mais peut-être moins aux ordinateurs personnels et consoles de salon où l’on payait les jeux au prix fort.

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La note du gros JYP : 4etoiles

 

Runner game avant l’heure

Metro-Cross ça n’est pas qu’une musique inoubliable, c’est aussi un titre arcade simple, nerveux, fun et intuitif qui avait compris, dès 1985, le concept de mini-jeu accrocheur.

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Les différents portages.

Même si mon truc c’est plutôt l’arcade, j’avais l’envie et la curiosité de découvrir les différentes adaptations de ce jeu qui m’est cher. Comme on est sérieux chez Planet Emulation, je les ai toutes testées (bon ok, il n’y en a eu que 5) ! Je n’aborderai pas celles présentes sur les consoles récentes dans les compilations arcade de Namco tout simplement parce qu’il ne s’agit rien d’autre qu’une version émulée de l’arcade.

 

NES

Bien que visuellement en dessous de l’arcade, principalement à cause du manque de couleurs, la version NES tient très bien la route. Jouabilité, fluidité, sons, musique, tout est là et l’expérience de jeu est très proche de ce que l’on peut trouver sur borne. Clairement le portage le plus fidèle à l’original !

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Atari ST

Un portage très particulier ! Graphiquement, on est un peu inférieur à l’arcade pour ce qui est des détails et du rendu, mais les couleurs sont plus flashy (bien que moins nombreuses) et le sprite de notre personnage principal a un peu changé (il est plus athlétique). Pour le reste, c’est étonnamment un cran au dessus de l’arcade ! L’animation est plus fluide, le jeu semble ainsi plus rapide et le gameplay est à l’avenant avec des déplacement plus précis ; une excellente surprise ! La musique me semble également un poil plus agréable, mais ça reste très proche de l’original et chacun se fera sa propre idée. Un portage au moins aussi bon que l’arcade.

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Amstrad CPC

Grosse déception ! La musique est là, elle est plutôt bonne et c’est probablement le seul point positif de cette version. Tout le reste est loupé. La fenêtre de jeu est honteusement réduite, les sprites sont mal animés, bien trop gros pour pouvoir appréhender correctement ce qui arrive et surtout, l’animation est saccadée à outrance, ce qui rend difficilement jouable un tel titre, basé sur la vitesse et les réflexes. Je suis certain que le CPC pouvait nous proposer bien mieux. Le pire portage de Metro-Cross.

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Commodore 64

Je n’attendais pas grand chose de cette version et pourtant, tout est là ! Certes on est loin de l’arcade graphiquement, le C64 ayant ses limites, mais pour le reste, c’est du tout bon ! Notre musique préférée est là, elle est bien rendue (mais ça n’est pas une surprise sur cette machine) et le principal est maîtrisé, à savoir une animation fluide, rapide et une maniabilité parfaite. Vraiment sympa.

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ZX Spectrum

Si vous jetez un coup d’oeil aux screenshots, vous vous rendrez compte que Metro-Cross sur ZX Spectrum est triste à en mourrir… Ok, la machine n’est pas un monstre, mais juste 3 couleurs, c’est un peu déprimant ! Pour ce qui est de la musique, elle a tout simplement disparue ! C’est le seul portage où c’est le cas, et cela enlève indéniablement du plaisir au jeu. En revanche, c’est fin, fluide,maniable rapide, bref, tout à fait jouable !

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Ma vidéo de Gameplay de la version arcade sur 1 credit :

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